differences-apparentes

Yaourt Bulgare

Mardi 7 juin 2016 à 17:50

Il est tellement facile de soutirer à autrui sa pitié. Ah ça oui, une petite histoire bien larmoyante, une page facebook, une jolie photo instagrammée et le tour est joué.
Oui, il y a des histoires importantes à transmettre. Oui, il y a des personnes qui se soignent par le regard d'un nombre incalculable d'inconnus. Peut-être que quand le soutien manque chez soit, on le trouve sur la toile.
La plupart des gens sont attirés par le morbide; c'est très curieux. On veut tous les détails, toutes les informations croustillantes du où, quand, comment, à cause de qui ?! Parier aussi, à comment cela va finir. Et mon Dieu ayez pitié que jamais un drame d'une telle sorte ne s'abatte sur notre famille. Voila, la voila la vérité, on a besoin des histoires d'horreur des autres pour se croire immunisé. Et quand cela nous arrive ? Qu'est ce qu'on a. Qu'est ce qu'on garde ? Une flopée de curieux qui se demandent où, quand et comment. Pourquoi aussi ? Et mon Dieu comme c'est triste ce malheur qui s'abat sur votre famille (et mon dieu que cela n'arrive pas à la mienne).
La pitié, elle ne sert pas à avancer. Elle sert à se complaindre. Je vous le dis parce que je le sais, peut être mieux que les auteurs des cent trente milles blogs, pages, ou je ne sais quoi d'autres choses mystérieuses, quand on se retrouve dans un cas sujet à être plaint, ce qu'on a besoin c'est d'un vrai soutien, d'un ami qui prend de vos nouvelles, d'un voisin qui vous porte un plat car il sait que cuisiner n'est pas au goût du jour, d'un membre de la famille qui vous offre une aide matérielle précieuse, d'une collègue qui croira en vous quand vous penserez que tout est foutu et que rien ne vaut la peine... A quoi il sert, le regard de pitié qui se pose sur vous quand vous faites vos courses, regard dont vous ne connaissez même pas le propriétaire.
Et c'est aussi par cette discretion que l'on apprend à avoir l'humilité de demander une aide juste, bonus de prime, ces évènements font à eux seuls le tri dans les amis. 

Mais il y en a qui ont besoin des quarante cinq milles inconnus pour se sentir plus ou moins soutenus. Il faut que j'arrive à l'entendre. Chacun fait son deuil comme il l'entend.... 



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Lundi 21 janvier 2013 à 0:24

Il est de ces soirs, ou j'imagine que si j'arrive a comprendre ma famille, j'arriverai a saisir qui je suis.
Bien sûr, je n'ai pas besoin d'attendre ce qui n'arrivera jamais pour vivre ma propre vie.

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Lundi 21 janvier 2013 à 0:14

Je porte le parfum de M., la quasi unique tante, quasi unique "famille" que j'ai réellement cotoyé. L'heure bleu,de Guerlain. Ce parfum ma rappelle quelque chose de ma jeunesse que j'aime. Sa cuisine sentais sa cigarette et ce parfum ayant pris le soleil.
Ma chambre est orange, comme une pièce chez elle, ou j'avais pleinement ressentis la vérité de cette couleur.

Mes pieds sont froids, ça parait illogique, mais c'est parce que je reflechis trop. J'ai enfin compris le pourquoi du comment de cette chose.
J'ai une energie "de coeur", je porte toute une attention au fait de dire bonjour. Et je suis trop honnête pour être commerçante. Ce que je m'apprête a devenir. Et tant pis si je fais faillite. J'aurai été heureuse dans ce que j'aurai fais. Parce que "j'ai des images pleins les yeux" que je n'ai pas l'intension de laisser filer, ni l'intension de les laisser moisir dans mon imaginaire !

Mon unique oncle, il a épouser une femme ayant vécus et grandit dans le même village que lui. Il a eu un autre avis sur sa propre famille. Je sais C, que ça n'a pas du être facile... mais je sais aussi qu'il faut pardonner.

Mon autre tante, elle a reproduit toute sa famille, sa grande soeur et ses deux grands frères, et le même doute de paternité sur le dernier des deux. Ce qui est drôle, c'est qu'elle ne s'est pas reproduit elle même. M, les douleurs ne s'évaporent pas, il faut leur dire au revoir. Et s'habituer a leur absence.

Mon père.
Je sais tout. Mais réellement, je sais rien. Tout ce que je sais c'est que nous sommes pareil. A la goutte près.
Ce que je sais aussi, c'est que tout est inconscient a ton sujet. Et pourtant ...
Je sais que tu ne peux pas parler, parce que comme moi, "c'est ta vie, tes souffrances".
Et que toi comme moi on ne s'ouvre pas a n'importe qui et sans raison. Alors merci, pour ce jour, ou tu as accepté de réveler pas mal de ta vie. Enfin, de "sa" vie, et ainsi un peu de la tienne.

Je me suis toujours demandée qui avait retrouvé son corps. Et que diable, je ne sais pas si je préfère l'incertitude. Je sais que si c'était toi, je le vivrais bien plus mal qu'on ne puisse le penser.

Pourquoi les choses sont si étranges.
Pourquoi...

Et le noeud se dénoue, je revis tout ce que j'ai vécu quand j'avais 4 ans, la boucle se boucle. Je n'entends plus, j'entends.
Je ne dormais pas, j'ai dormis, et je ne dors plus.
Je m'exprimais, je me suis soumise, je reprends ma liberté.

Je me souviens.
 

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Dimanche 20 janvier 2013 à 23:58

On ne choisit pas "réellement" sa famille.
Et pourtant quoiqu'on fasse, on en subit les conséquences.
J'aime ma famille "proche", y a pas a dire, qui qu'ils soient, bref, j'ai pas a faire de dessins.

Mais que diable, dans quelle famille à l'histoire de tarée suis-je née ?
Rien n'est pur comme neige, rien ! Alors si il y a quelques année j'avais affirmée a une amie que "non, ma famille n'a surement pas d'histoire cachée, on se dit relativement tout. Et puis c'est des gens tellement banaux"
J'étais bien naïve et innocente, deja a l'époque. Et bien....

Je suis terriblement tiraillée de tout cotés, sans savoir par quoi commencer.

Contrairement a d'habitude, je vais commencer par ce qui est le "je suppose" réel commencement: l'histoire de cette femme qui avait décidé de vivre sa propre vie, qu'importe le prix a en payer. Rien de plus charitable.
Mais au final qu'est ce que j'en sais...
Entre quoi suis-je réellement partagée ?

Je ne connais pas les années de souffrance que la descendance de cette femme.
Je connais seulement les séparations qui en ont suivit.

Alors si vous ne croyez pas a la signification des prénoms, sachez que le miens est très révélateur.
Et le plus drole, c'est que longtemps je n'ai pas porté mon vrai prénom. En réajustant la vérité, les traits ressortent.

En réajustant la vérité de mon histoire familiale, ce sera de même.

Ces mots sont de travioles et ne se suivent pas... je vais voir si je ne peux pas pondre quelque chose de plus logique. Ce que je dis en attendant, c'est que sans raison apparente, ce soir est un de ces soirs qui n'appartient pas a mon égo, il appartient a cette force qui ne m'autorise pas a dormir, mais m'oblige a y voir plus clair. Ma lampe et mon ordinateur s'éteindront plus tard que je ne peux le soupçonner.
 

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Dimanche 20 janvier 2013 à 23:53

Et ce dans tous les sens du terme:

Lui, le mâle, masculin.
Le soumis, qui ne voyait pas sa vie sans sa femme qui portait la culotte.

Elle, la femme, féminine.
L'entrepreneuse, qui ne voyait pas sa vie autrement que comme elle l'avait dictée. Et qui avait trop de projets et pas assez d'années de vie.

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